Lancement du contre-sommet Françafrique 2020
Mercredi 15 janvier à 20h30, au cinéma Utopia de Bordeaux
Projection du film Système K suivie d'un débat
À l'occasion du 60e anniversaire des Indépendances africaines, c'est à Bordeaux que la France du président Macron invite 54 chefs d'état venus du continent africain à un nouveau sommet Afrique France du 4 au 6 juin 2020. Affichage écologique oblige, c'est sur le thème des « villes durables » que devraient être proposés de nouveaux partenariats. Le concept de « ville durable » ne constitue-t-il pas, comme celui de « développement durable », un piège pour imposer un modèle urbain faisant des villes africaines un gigantesque marché pour des prédateurs, par exemple les multinationales du BTP telles que Bouygues, des transports comme Bolloré, de l'adduction d'eau, de l'assainissement… Eh bien non, nous ne nous laisserons pas séduire par cette version du néocolonialisme repeinte en vert. Les indépendances ont 60 ans, mais la domination néocoloniale continue.
Nous proposons d'organiser, du 2 au 6 juin 2020, une véritable rencontre des peuples avec débats, conférences, meeting et manifestation unitaire. Ensemble nous proposerons tout au long du premier semestre des temps d'explication et de débat, un véritable programme d'éducation populaire sur les enjeux des relations entre la France et les pays d'Afrique. La projection-débat du 15 janvier autour de SYSTÈME K est la première étape de la marche vers le contre-sommet. (Collectif pour un contre-sommet de la Françafrique)
Système K
Renaud BARRET - documentaire France / RDC 2019 1h34mn VOSTF
En 2010, on découvrait avec enthousiasme, grâce à un épatant
documentaire de Renaud Barret et Florent de La Tullaye, le staff Benda
Bilili, une bande de joyeux paralytiques de Kinshasa, musiciens des
rues, armés d'instruments home made à partir de trois bouts de ficelle
et de trois morceaux de ferraille, qui dégageaient plus d'énergie qu'un
Mick Jagger sous speed. Le film Benda Bilili montrait aussi le
chaos indescriptible d'une ville tentaculaire où la notion de services
publics semblait avoir été totalement oubliée, mais dont la population
semblait prête à tout pour vivre jour et nuit à 100 à l'heure comme si
demain était pour le moins incertain. Rien d'étonnant dans un pays qui a
connu durant vingt ans une des plus terribles guerres civiles de
l'histoire de l'humanité, dans une indifférence occidentale flagrante.
Renaud Barret, durablement fasciné par la vitalité de Kinshasa, nous
plonge cette fois-ci au cœur de la scène hétéroclite des performeurs et
plasticiens de rue qui, par leur pratique artistique quotidienne et
totalement indépendante, questionnent tous les maux de leur pays, avec
un espoir plus que ténu de pouvoir un jour vivre de leur art.
Et vous allez tomber en amour de ces personnages : Freddy Tsimba, qui réalise des sculptures gigantesques et superbes avec les douilles et machettes qui ont massacré ses compatriotes, Béni Baras, SDF métis congolo-belge qui crée des œuvres à partir de déchets en attendant de prouver sa nationalité belge, ou Géraldine Tobe, qui revient en permanence dans ses peintures sur le traumatisme de l'exorcisme qu'elle a subi enfant. Avec un talent et un courage magnifiques, ils dénoncent pêle-mêle le pillage par les multinationales et quelques possédants des immenses ressources en matières premières de leur pays, la corruption de la classe dirigeante, les guerres fratricides, le rôle délétère des évangélistes, de plus en plus puissants.
Et leur infatigable subversion force l'admiration et donne une bonne dose d'espoir en l'humanité.
Et vous allez tomber en amour de ces personnages : Freddy Tsimba, qui réalise des sculptures gigantesques et superbes avec les douilles et machettes qui ont massacré ses compatriotes, Béni Baras, SDF métis congolo-belge qui crée des œuvres à partir de déchets en attendant de prouver sa nationalité belge, ou Géraldine Tobe, qui revient en permanence dans ses peintures sur le traumatisme de l'exorcisme qu'elle a subi enfant. Avec un talent et un courage magnifiques, ils dénoncent pêle-mêle le pillage par les multinationales et quelques possédants des immenses ressources en matières premières de leur pays, la corruption de la classe dirigeante, les guerres fratricides, le rôle délétère des évangélistes, de plus en plus puissants.
Et leur infatigable subversion force l'admiration et donne une bonne dose d'espoir en l'humanité.
Pour cette soirée, prévente des places au cinéma Utopia à partir du dimanche 5 janvier.
Le film sera également projeté en avant-première le mercredi 15 janvier à 10h, au ciné-club de la FSU. Un débat accompagnera la projection.
Collectif pour un contre-sommet de la Françafrique :