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vendredi 11 décembre 2015

Mercredi 16 décembre 2015 : Pétrole et dictature au Congo-Brazzaville

Mercredi 16 décembre 2015, Survie Gironde organise une conférence-débat intitulée :

Le pétrole au service de la dictature : 
le cas du Congo-Brazzaville

Parmi les questions qui seront abordées :
Comment le Congo-Brazzaville, riche en pétrole, se retrouve-t-il parmi les pays pauvres les plus endettés du monde ? A qui profite l'extraction de son pétrole ?
Où en est la politique de coopération française avec un État gangrené par la corruption et la violence ?
Comment se positionne-t-elle face au dictateur Sassou Nguesso qui modifie ces jours-ci la constitution pour se maintenir au pouvoir ?
Quelles actions peut-on mener en France pour soutenir le peuple congolais ?

Ça se passe au ZIG ZAG, 73 cours de l'Argonne, à partir de 19h  
(arrêt Saint Nicolas ou Victoire tram B)

Entrée libre.
La rencontre sera suivie d'un pot au bar pour des discussions informelles.
Pour aller plus loin vous pouvez consulter le dossier de Survie sur le Congo-Brazzaville :

Page facebook de l'événement : https://www.facebook.com/events/180485345634548/

mercredi 2 décembre 2015

Bisesero : les parties civiles demandent des mises en examen

Plus de 21 ans après le génocide des Tutsi au Rwanda, les parties civiles dans la procédure ouverte au tribunal de grande instance de Paris du chef de complicité de génocide au Rwanda en 1994, demandent que toute la mesure de l’enquête soit enfin prise et notamment que les conséquences soient tirées des déclarations discordantes faites récemment par deux officiers supérieurs de l’armée française entendus sous le statut de témoin assisté et qui doivent, selon nos organisations, être mis en examen, pour ce qui concerne le volet Bisesero de l’instruction.

Constituées parties civiles depuis 2006 dans l’information judiciaire en cours, nos associations n’ont cessé de fournir aux différents juges saisis des observations et notes de nature à faire avancer la manifestation de la vérité.

 « Aujourd’hui et s’agissant en particulier des faits survenus dans les collines de Bisesero dans les derniers jours du mois de juin 1994 où plusieurs centaines de civils tutsi ont péri ou ont été blessés sous les coups de militaires de l’armée rwandaise et de miliciens, nous demandons aux juges saisis de mieux qualifier les responsabilités des militaires français alors présents » ont déclaré nos organisations.

Certains éléments des forces spéciales françaises ayant pour mandat exprès de faire cesser les massacres, même au moyen de la force, étaient stationnés à environ cinq kilomètres à vol d’oiseau de la scène de crimes dans la commune de Gishyita et disposaient d’informations, de moyens d’observations, de moyens de communication et des moyens matériels qui auraient dû permettre une intervention immédiate et salvatrice. Tel n’a pas été le cas. L’enquête a en effet révélé que la hiérarchie militaire disposait d’informations crédibles et suffisantes dès l’après-midi du 27 juin 1994.

Pourtant, et alors que les éléments de la procédure démontrent qu’ils ne pouvaient l’ignorer, les deux officiers supérieurs entendus par les juges soutiennent encore ne pas avoir été informés, entre les 27 et 30 juin 1994, de la réalité des massacres en cours sur les populations civiles Tutsi.

Les massacres dureront jusqu’au 30 juin, date à laquelle l’armée française « découvrira » les cadavres et les survivants dans des conditions qui restent à éclaircir. En effet, non seulement aucun document de la procédure ne fait état d’un ordre de mission émanant de l’état-major des armées ou du commandant de la force Turquoise pour intervenir à Bisesero et mettre fin aux massacres, mais surtout des militaires entendus dans la procédure font valoir que c’est en désobéissant aux ordres et en se rendant de leur propre initiative dans ces collines qu’ils ont pu sauver les derniers survivants. Les deux officiers supérieurs impliqués, responsables des opérations sur le terrain à l’époque des faits, ont été placés sous le statut de témoins assistés, qui paraît pour le moins inapproprié. Les éléments actuellement au dossier font au contraire présumer qu’existent contre eux des indices graves ou concordants de nature à justifier une mise en examen.

Au regard des avancées de l’instruction, il apparaît aujourd’hui nécessaire d’engager des responsabilités pénales concrètes, car l’abstention d’intervenir du 27 au 30 juin 1994, en ce qu’elle a permis de faciliter la préparation et la consommation du crime, peut juridiquement s’analyser en complicité de génocide par aide ou assistance.

Les parties civiles ont également déposé de nombreuses demandes d’actes qui visent en particulier à la transmission de documents militaires essentiels à la manifestation de la vérité et aux auditions de nombreux militaires et de nombreux journalistes présents au Rwanda en 1994 et jamais entendus.

Au delà des mises en examen demandées, la poursuite de l’instruction doit permettre de mieux comprendre la chaîne des responsabilités militaires et politiques.

CONTEXTE

Au cours du génocide des Tutsi au Rwanda, en 1994, la France a mené l’opération militaire Turquoise, autorisée par la résolution 929 du 22 juin 1994 du Conseil de sécurité de l’ONU. Selon son ordre d’opération, Turquoise devait « mettre fin aux massacres partout où cela sera possible, éventuellement en utilisant la force. » Dirigée par le général français Jean-Claude Lafourcade, l’opération militaire présentée comme humanitaire a été décriée notamment en raison des événements survenus à Bisesero. Dans cette chaîne de collines située au nord de la zone Turquoise, des dizaines de milliers de Tutsi ont été massacrés d’avril à juillet 1994.

La FIDH, la LDH et SURVIE se sont constituées parties civiles aux côtés de victimes rwandaises ayant déposé des plaintes en février 2005 auprès du Tribunal aux armées de Paris pour complicité de génocide. L’instruction en cours doit permettre d’élucider les circonstances qui ont conduit à l’absence de protection de 2000 civils Tutsi de Bisesero et au massacre de 1000 d’entre eux par les forces génocidaires, et de déterminer les éventuelles responsabilités militaires et politiques françaises.

Plus d'informations:
- sur mediapart
- sur france info
- sur le monde
- sur libération

vendredi 13 novembre 2015

Conférence: "Dette et extractivisme : quelles conséquences sociales et écologiques?"

Dans le cadre de la Semaine de la Solidarité Internationale, l'association Survie Gironde vous convie à une projection/conférence/ débat le samedi 21 novembre à 17h à Darwin. Projection du documentaire Terres de schiste, conférence et débat avec N. Sersiron, président du CADTM France (Comité pour l'Annulation de la Dette du Tiers-Monde) et auteur de "Dette et Extractivisme: la résistible ascensiond'un duo destructeur", avec le concours du Collectif SSI Bordeaux centre et du Projet Darwin.


N. Sersiron nous présentera les mécanismes du pillage des ressources et son impact, notamment sur le climat, et proposera des alternatives concrètes; venez en discuter.

Vous pouvez dors et déjà écouter une émission radio à laquelle Nicolas Sersiron à participer:


Entrée gratuite, places limitées

Darwin éco-système, 87 quai de Queyries, 33100 Bordeaux

lundi 13 avril 2015

Alain Juppé démenti par la Mission d'information parlementaire


Ce vendredi 10 avril 2015, commentant la déclassification des archives de l'Élysée sur le Rwanda pour la période de 1990 à 1995, Alain Juppé a déclaré : « J'ai déjà dit à plusieurs reprises que l'idée que la France ait pu participer, organiser ou avoir une responsabilité, quelle qu'elle soit, dans le génocide était une falsification historique » reprenant en effet les mêmes termes qu'il tenait l'an dernier, à la même époque : « La campagne de falsification historique dont la France est régulièrement la cible depuis vingt ans suscite incompréhension et indignation. »

En nous reportant au rapport de la Mission d'Information Parlementaire (MIP)1 française de 1998, et plus particulièrement à son analyse de l'action de la diplomatie française menée par Alain Juppé en 1994, nous présentons ici les éléments principaux qui interrogent grandement quant à ses responsabilités de Ministre des Affaires Étrangères durant le génocide des Tutsi.

vendredi 3 avril 2015

7 et 11 avril 2015 : Commémorations du génocide des Tutsi et conférence gesticulée

Il y a 21 ans, l’État Français apportait, en toute connaissance de cause, son indéfectible soutien à un régime qui préparait puis réalisait un génocide, celui des Tutsi du Rwanda.

Comme tous les 7 avril depuis cette complicité, l'association SURVIE sera cette année encore auprès des rescapés et des familles de victimes, pour se souvenir de ce million de personnes, de bébés, d'enfants, de femmes, d'hommes et de vieillards, à qui l'on n'a pas seulement ôté la vie, mais qui ont été exclus de l'humanité par leurs bourreaux, et ceux qui les ont soutenus.

C'est pour ne pas les oublier, et leur rendre leur humanité, que Survie Gironde sera aux côtés de l'association Cauri ce mardi 7 avril 2015.
Un premier rendez-vous est donné à 11h au pont de pierre pour un traditionnel jet de fleurs sur la Garonne, puis à 18h dans le parc de la chapelle de Mussonville (tram C arrêt Mussonville), au siège de l'Homme debout dédié par la commune de Bègles aux victimes du génocide des Tutsi.
 
 
 
Samedi 11 avril à 17h, à la maison cantonale (20 rue de Chateauneuf à Bordeaux), Survie Gironde a le plaisir de vous inviter à une conférence gesticulée :

 Mille collines, mille coopérants ... et moi, et moi, et moi ?
 
Les 2 "conférenciers gesticulants" nous parlerons des années 1992-1993 au Rwanda, pour rappeler que ce génocide n'avait rien de "spontané", comme cela a souvent été dit, mais qu'il fut planifié, organisé, et annoncé aux autorités françaises. 
 
Rappelons que lors de son audition par la Mission d'Information Parlementaire française de 1998, l'ambassadeur français au Rwanda Georges Martres témoignera que "le génocide était prévisible dès cette période [1990]"
 
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