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lundi 30 mai 2011

Conférence-débat avec Gilles Labarthe, auteur de "Sarko l'africain"

Gilles Labarthe viendra nous présenter son dernier ouvrage intitulé
Sarko l'africain (éditions Hugo & Cie)  
Mercredi 8 juin à 19h dans la salle Malbec, 250 rue Malbec à Bordeaux.

TRAM B : Arrêt Bergonié 
BUS 5, 9, 10, 20, 43, 58 : Arrêt Nansouty





Gilles Labarthe est un ethnologue et journaliste d’investigation suisse. Il a effectué de nombreux séjours en Afrique, notamment pour des enquêtes et reportages sur les questions du développement, du trafic des matières premières et de la fuite de capitaux. Correspondant freelance à Paris pendant quatre ans (de 2002 à 2006) pour divers titres de la presse d’information suisse, il s’est intéressé aux scandales politico-financiers des années Chirac, et a fondé une agence de presse spécialisée et indépendante, DATAS.
Il est l’auteur de deux livres d’enquête : L’Or africain - Pillages, trafics & commerce international, avec François-Xavier Verschave, éditions Agone, 2007, et Le Togo, de l’esclavage au libéralisme mafieux, éditions Agone, 2005.

Résumé du livre :
Il n’aime pas l’Afrique. Ni par intérêt personnel, ni par goût. On dit même qu’il la craint. Et si le continent noir était son talon d’Achille ? Décrypter les relations sulfureuses, voire schizophrènes que l’homme de pouvoir Sarkozy entretient avec ses homologues des anciennes colonies, au sud du Sahara, s’avère édifiant pour qui veut comprendre la formidable ascension à la tête de l’État, puis le maintien au pouvoir de « l’homme le mieux informé de France ».
 Bien des spécialistes ont présenté Nicolas Sarkozy comme une « page blanche » en évoquant ses relations avec l’Afrique. Ce fils d’immigré hongrois aurait été le seul président français, depuis le général De Gaulle, a pouvoir enfin aborder le continent noir sans préjugés. Sans dette ni compromission avec les potentats locaux. Sans amitié pour les dictateurs sanguinaires. Sans réseau personnel
Un décideur qui pourrait enfin incarner la rupture, le changement… En réalité, le jeune gaulliste Nicolas Sarkozy a été « formé » dès les années 1970 par les meilleurs praticiens RPR de la de la France-à-fric. Parmi les maîtres d’oeuvre et les fondateurs, on reconnaît Jacques Chirac, on se rappelle Charles Pasqua, (condamné en 2009 à un an de prison ferme dans l’affaire des ventes d’armes en Angola) et, avant lui, on se souvient d’un certain Achille Peretti : corse également, homme des réseaux secrets pendant la Seconde Guerre mondiale, propulsé maire de Neuilly en 1947 et directeur de compagnie minière en Centrafrique. Et tant d’autres…
Un essai d’investigation qui lève le voile sur cette mystification et s’emploie à décortiquer le rôle joué par les principaux mentors politiques et financiers du nouveau président. Contrairement au discours officiel, ce dernier a poursuivi avec d’autres acteurs la tradition gaulliste sur le continent noir. Ce retour sur « l’initiation au monde noir » de l’actuel président explique les secrets de sa formidable ascension à la tête de l’État, fournit des clefs de lecture essentielles pour appréhender sa conception de la politique étrangère, si contestée aujourd’hui, au Nord comme au Sud, et révèle enfin – mieux que tout autre domaine, les failles de « l’omni-président », de celles qui ressurgissent dans toute situation de crise.

Une interview de l'auteur sur TV5 Monde :




jeudi 19 mai 2011

Emissions Radio : "Le Burkina Faso ou la lutte perpétuelle"

Tunisie. Libye. Egypte. Syrie.Yemen. 
Le printemps arabe emporte tout sur son passage, les dictateurs sont assiégés et le peuple trouve enfin un écho à sa parole dans les médias occidentaux.  
Le peuple Bukinabè n'a pas cette chance
Pourtant, depuis le 20 février et l'assassinat de Justin Zongo, les manifestations succèdent aux meetings, les rassemblements aux mutineries. Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987, est acculé. Le peuple exprime son ras-le-bol contre l'impunité, contre la vie chère, contre la corruption, contre l'impérialisme français qui a mis en place et continue à soutenir ce gouvernement.
Dans le cadre de nos émissions radio, nous accueillons Dragoss Ouédraogo, professeur d'anthropologie, cinéaste et membre du Mouvement Burkinabè des Droits de l'Homme et des Peuples. Il nous détaillera la situation sociale et économique dans ce pays, les mécanismes qui permettent à Compaoré de garder le pouvoir, l'influence de l'armée, et la ténacité d'un peuple qui lutte depuis des années pour un réel changement.
Rendez-vous donc les samedi 21 mai et 11 Juin, à 11h, sur O2Radio  (91.3 FM)

Voici la première partie de notre entretien: 





Et ici la deuxième partie: 



Les émissions sont en écoute sur le Replay d'O2 Radio pendant les deux semaines qui suivent leurs diffusions hertziennes.


 





jeudi 12 mai 2011

18 Mai : Soirée du développement organisée par le RADSI

Dans le cadre des soirées du développement organisées par le Réseau Aquitain pour le Développement et la Solidarité Internationale, venez assister le :

Mercredi 18 mai  à 18h30

à une table ronde / débat sur :

Les Biens Publics à l’Echelle Mondiale, repenser les notions de développement au Nord et au Sud

Animée par
Benoit Le Moine de l’association Survie Gironde

  Médiathèque Castagnéra (A coté du Parc peixotto)
1 allée peixotto . 33 400 Talence
Tram B, arrêt Peixotto
www.radsi.org // 05 40 00 34 71



mardi 10 mai 2011

L'édito de Billets d'Afrique et d'ailleurs (8 Mai 2011)

Retrouvez ici chaque mois l'édito du mensuel publié par SURVIE, Billets d'Afrique et d'ailleurs.
S'abonner à Billets d'Afrique et d'ailleurs.

L'ordre règne à Abidjan.

La période 2000 - 2011 de l’histoire de la Côte d’Ivoire deviendra un cas d’école édifiant pour les futurs politologues africains. En 2000, Laurent Gbagbo arrive au pouvoir en battant le général Gueï, auteur du coup d’État qui chassa Bédié fin 1999. En 2002, une rébellion puissamment armée éclate.
Gbagbo est alors absent mais son ministre de l’Intérieur, Émile Boga Doudou, est assassiné. L’armée ivoirienne résiste à Abidjan et déloge les rebelles. Alassane Ouattara, se trouvant en danger, est exfiltré par l’armée française stationnée sur la base de Port-Bouet. Toute la partie nord du pays reste aux mains de divers chefs qui font régner leur loi par les armes, en lieu et place de l’État de droit.
En 2003, la France, par les accords de Marcoussis, essaie d’imposer la participation des rebelles au gouvernement de Côte d’ivoire à des postes clés. En vain. La France met en place l’opération Licorne dès 2002. L’ONU crée, en 2004, le contingent de l’ONUCI. En 2004, l’effort de réunification tenté par l’armée ivoirienne échoue avec l’étrange affaire de Bouaké, sur les circonstances de laquelle Michèle Alliot-Marie, alors ministre des Armées, refusera obstinément plus tard de lâcher la moindre information. C’est toutefois le prétexte pour un assaut de l’armée française, qui tire sur les manifestants à Abidjan. Par la suite, pressions et négociations amènent Laurent Gbagbo à prendre Guillaume Soro, chef de la rébellion, comme Premier ministre en 2007. Les accords de Ouagadougou sont censés permettre l’organisation d’une élection présidentielle mais leurs dispositions ne seront jamais appliquées dans le Nord de la Côte d’Ivoire, qui reste sous le contrôle des armes des chefs de guerre.
L’élection a enfin lieu, en novembre 2010, immédiatement suivie d’un contentieux sur les conditions de son déroulement et sur les résultats. Ce contentieux est balayé par la France, l’ONU, les États-Unis, qui se lancent dans une guerre contre Laurent Gbagbo. L’ONU compte les victimes, qui atteindront quelques centaines en quatre mois, tandis qu’un « commando invisible », commandé par Ibrahim Coulibaly, dit IB, ancien chef de la rébellion, supplanté par Soro en 2004, se retranche dans le quartier d’Abobo à Abidjan et harcèle les forces de défense fidèles à Gbagbo. Devant l’impossibilité d’obtenir une intervention africaine, la France, avec l’aval du conseil de sécurité de l’ONU, qui l’autorise à « détruire les armes lourdes qui tirent sur la population », prend d’assaut, le 6 avril, avec des chars et des hélicoptères, la résidence de Gbagbo, qu’elle livre aux Forces républicaines, ancienne rébellion.
Depuis le début du mois d’avril, la crise en Côte d’Ivoire atteint son paroxysme. Alors que l’armée ivoirienne se replie partout et cesse le combat, la soldatesque de Soro et de Ouattara, chefs des Forces républicaines, se livre, dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire, à des massacres de masse à caractère ethnique et, à Abidjan, à des exécutions sommaires des partisans, réels ou supposés, de Gbagbo. On tire à l’arme lourde sur le quartier censé abriter les dernières résistances. L’ONU n’entend rien et ferme les yeux sur les innombrables victimes, qu’elle se contente d’évaluer à un millier. Laurent Gbagbo et ses proches, après avoir subi un traitement ignominieux, sont séquestrés dans des localités du Nord, sous la coupe des commandants de zone. On annonce que les journaux reparaissent, sans préciser que le local de Notre voie, proche du Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo, a été entièrement mis à sac et incendié.
Aux dernières nouvelles Soro a enfin réussi à se débarrasser de son rival Ibrahim Coulibaly. Tout est normal. Tirons le rideau.

8 mai 2011 par Odile Tobner

Sous les tapis de l'ONU


La Côte d'Ivoire n'intéresse plus nos médias, dommage car c'est l'heure des révélations...
Voici un article du mensuel Billets d'Afrique et d'ailleurs n°202 - Mai 2011.
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Le rapport du groupe d’experts de l’ONU dont Survie demandait la publication dans son communiqué de presse du 6 avril sur la Côte d’Ivoire a enfin été rendu public.
Après sept mois de blocage, le comité des sanctions l’a transmis le 20 avril au conseil de sécurité. Ce dernier l’a publié une semaine plus tard, à la veille d’une nouvelle résolution qui reconduit pour un an l’embargo sur les armes et diamants. Pourquoi avoir attendu sept mois pour publier ce rapport ?
Les experts y mettent l’accent sur le réarmement des rebelles, leur refus des inspections des lieux susceptibles d’abriter des armes, leurs équipements militaires récents et le rôle du Burkina dans l’acheminement des armes et des munitions. Les détails rapportés permettent d’affirmer que l’économie de guerre mise en place par les chefs de la rébellion génère des recettes – non reversées au budget des Forces nouvelles – de l’ordre de cent millions de dollars.
Trois com’zones sont particulièrement épinglés : Ouattara Issiaka (alias Wattao) à Séguéla, Losseni Fofana (alias Loss) à Man et Martin Fofié Kouakou à Korhogo. Le groupe d’experts suggère d’élargir les sanctions déjà prises contre Fofié à Wattao et Loss. Bref, le rapport montre que, loin de préparer leurs troupes au désarmement et à la réinsertion préalablement aux élections, comme l’exigeait le quatrième accord de Ouagadougou, les hommes de Guillaume Soro préparaient la reprise du conflit armé qu’ils avaient déclenché en 2002. Ces éléments plaidaient clairement en faveur d’un nouvel ajournement des élections. Depuis 2005 au moins, la France a manoeuvré pour que les élections aient lieu sans désarmement.
On sait que les diplomaties britannique et sud-africaine se sont inquiétées de l’absence de désarmement, sans aller jusqu’à s’opposer publiquement à la position française.
Le blocage du rapport montre l’instrumentalisation de l’ONU dans la crise ivoirienne. Un nouvel indice de cette instrumentalisation circule sous la forme d’une série de photographies. On y voit des casques bleus déportant Gbagbo vers Korhogo, où il est confié au chef de guerre Fofié Kouakou. Celui-là même qui est sanctionné depuis 2006 par l’ONU pour de très graves atteintes aux droits humains !
Ajoutons que le 30 mars, le comité qui chapeaute les experts a allongé la liste des individus sanctionnés. Non content de mettre sous le tapis le rapport, le comité a ignoré ses recommandations et préféré inscrire l’ex-couple présidentiel et trois personnes de leur entourage.

8 mai 2011 par Rafik Houra



dimanche 8 mai 2011

conférence-débat avec Olivier Le Cour Grandmaison organisée par le collectif D’ailleurs nous sommes d’ici 33

Le collectif D’ailleurs nous sommes d’ici 33, engagé contre le racisme, contre la politique d'immigration du gouvernement et pour la régularisation des sans papiers, organise le Mardi 10 mai à 20h une conférence-débat avec Olivier Le Cour Grandmaison au grand amphi de l’Athénée Municipal.
Une présentation des Chroniques Charlie Hebdo RESF rassemblant 100 récits d'expulsion suivra.

D’ailleurs nous sommes d’ici 33 participe à la manifestation nationale qui aura lieu le 28 Mai 2011. Départ à 14h de la place de la Victoire à Bordeaux.


Enfin D’ailleurs nous sommes d’ici 33 organise deux projections du documentaire Les 88 ou l'art de la grève :
-Lundi 16 mai à 19h à la Maison cantonale de la Bastide (tram A, Jardin Botanique).
- Jeudi 26 mai à 18h30 au Réseau Paul Bert (tram A, Sainte Catherine), discussion avec l'ASTI, le tout suivi d'un buffet.


jeudi 5 mai 2011

Le 8 Mai à 20h30 sur France Ô: "Elf la Pompe Afrique"

Vous n’avez jamais rien compris aux imbroglios d’Elf en Afrique en lisant les comptes-rendus dans la presse ? Regardez donc elf, la pompe Afrique , une pièce écrite et interprétée par Nicolas Lambert, de la compagnie Un Pas de Côté . Créée en 2004, rejouée ce printemps, elle sera diffusée le 8 mai sur France Ô à 21h30 et elle est aussi disponible en DVD .

Durant plus de trois mois, de fin mars à début juillet 2003, Nicolas Lambert a assisté au procès intenté par la compagnie pétrolière Elf à 37 prévenus, jugés pour abus de biens sociaux. Parmi eux, l’ancien PDG Loïk Le Floch-Prigent, Alfred Sirven, André Tarallo, « M. Afrique » et André Guelfi, aka Dédé la sardine. De ces notes prises durant ces centaines d’heures d’audition, Nicolas Lambert tire ce qu’on peut appeler une pièce d’utilité publique, tant il éclaircit le véritable enjeu du procès : montrer les rouages de la Françafrique. Durant deux heures, il incarne tour à tour chacun des protagonistes, sans oublier le président du tribunal. C’est truculent comme des dialogues d’Audiard, à une différence près : les propos sont des verbatims. Alors on se tord de rire non sans un certain malaise.

Le malaise devient patent lors des « interruptions de séance » : une femme africaine interprète un chant lancinant rappelant les méfaits du système, soutenu par un austère violoncelle. À la fin de la pièce, Nicolas Lambert ne manque pas de rappeler que le système en question n’a fondamentalement jamais été remis en question. Ce n’est pas les récentes événements en Côte d’Ivoire, en Tunisie, en Libye, etc., qui démentiront son propos. Elf, la pompe Afrique est le premier volet d’une trilogie sur « l’a-démocracie » . Avenir radieux, une fission français , le deuxième opus, fera l’objet d’une lecture et d’une présentation de chantier le 26 avril au théâtre du Grand Parquet à Paris.