LA FRANÇAFRIQUE N'EST PAS UNE FATALITÉ ! INFORMEZ-VOUS ! ENGAGEZ-VOUS !

Pensez à consulter également la PAGE FACEBOOK DE SURVIE GIRONDE

Survie Gironde est une antenne locale de l'association
SURVIE. Financièrement, l’association dépend pour l’essentiel des contributions de ses adhérent-e-s et de ses donateur-rice-s, garantes de son indépendance. Elle ne perçoit pas d'argent de l'Etat (excepté les aides sur les contrats salariés), de parti politique, religieux, ou de syndicat.
Pour cette raison, si vous êtes sensibles aux messages défendus par SURVIE, il est important de soutenir l'association.
Pour cela, vous pouvez :
- faire un don, adhérer et/ou vous abonner à Billets d'Afrique et d'Ailleurs, le bulletin mensuel de SURVIE,
- contribuer à la diffusion la plus large possible des messages de l'association,
- vous rapprocher de Survie Gironde pour agir à nos côtés.
Survie Gironde a besoin de vous
pour multiplier ses moyens d'action et lutter contre la françafrique à l'échelle locale !

LA FRANÇAFRIQUE N'EST PAS UNE FATALITÉ !
INFORMEZ-VOUS ! REJOIGNEZ-NOUS !


dimanche 20 mars 2011

Lancement d'un collectif "D'ailleurs nous sommes d'ici"

Le 24 Mars 2011, 20h
Local Solidaires 33
8 rue de la Course



Appel à une mobilisation nationale et unitaire contre le racisme, contre la politique d’immigration du gouvernement et pour la régularisation des sans-papiers

Gérée par le collectif D’ailleurs nous sommes d’ici, cette mobilisation se déroulera le samedi 28 mai pour « fêter »les 3 ans du Ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Co-développement, dont les logiques politiques perdurent toujours malgré sa disparition. Entre temps, toute initiative est la bienvenue.

Nous souhaitons organiser une 1ère réunion à Bordeaux le jeudi 24 mars à 20h à Solidaires 33 (8 rue de la Course, tram C, arrêt Paul Doumer) pour voir comment Bordeaux et sa région peuvent s’inscrire dans cette dynamique. Par exemple, il y a déjà des collectifs locaux (labellisés « antiracistes », « D’ailleurs nous sommes d’ici » ou autres) qui se montent à : Marseille, Montpellier, à Nîmes, à Paris (12ème, 18ème) et dans les environs (Montreuil, à Saint-Denis, Ivry, Sèvres).

Nous proposons déjà d’inscrire les points suivants à l’ordre du jour de cette 1ère rencontre :
  • Organisation d’un collectif local
  • Cahier des doléances alternatives aux politiques actuelles
  • Signature massive de l’appel
  • Formes des mobilisations ?
  • Convergence avec les autres mobilisations prévues à Bordeaux le 28 mai : Mobilisation anti-fasciste et féministe. On pourrait rajouter la dimension anti-raciste… (à peu près en même temps doit aussi se tenir le contre-sommet du G8 de Deauville lequel se tient les 26 et 27 mai).
  • Vos idées…
 N’hésitez pas à lire (puis signer l’appel et à diffuser l’information auprès des collectifs et personnes susceptibles d’être intéressés ! Et contactez-nous si vous souhaitez plus d’informations. 

Guinée: L'empire Bolloré poursuit son expansion

Un concurrent français vient de déposer une plainte contestant l'attribution, le 10 mars par décret du président guinéen Alpha Condé, de la gestion du port de Conakry au groupe Bolloré. Ce concurrent, Getma, gérait ce port depuis 2008. La plainte, qui ne vise officiellement personne, parle de « corruption » et de « vol en bande organisée », notamment.

Par la voix de son avocat, Me Olivier Baratelli, le groupe Bolloré assure avoir reçu ce marché dans des conditions normales : Getma étant « défaillant », Bolloré, arrivé deuxième lors de l'appel d'offres de 2008 remporté par son concurrent (pour une durée de 25 ans), a donc récupéré le marché « conformément aux règles internationales ». Le groupe a constitué un consortium avec le troisième, le danois Maersk.

Lire la suite...

jeudi 17 mars 2011

Commémoration du génocide au Rwanda

D'avril à juin 1994, s'est déroulé au Rwanda le dernier génocide du XXe siècle. Nous ne l'oublierons jamais.
Comme chaque année nous serons au rendez-vous le jeudi 7 avril à 18 heures sur le Pont de Pierre. Nous commémorerons le XVIIe anniversaire du génocide des Tutsi du Rwanda.
Ceux qui souhaitent se joindre à nous peuvent apporter des fleurs. Nous vous remercions également de faire circuler l'information.
Pour Cauri, Pascal Bianchini

PS : Vous pouvez consultez les informations concernant l'association Cauri sur: http://asso-cauri33.over-blog.com/: votre soutien est nécessaire pour que cette association puisse se défendre devant la justice étant accusée d'"atteinte à la présomption d'innocence" par le Dr Munyemana (voir la pétition en ligne à partir du site)

PPS: En cette période de commémoration, la revue La Nuit rwandaise fait face à une neuvième plainte...

samedi 12 mars 2011

Le Burkina prendra-t-il le relais?

Le peuple Libyen est encore en guerre pour reprendre sa liberté, et suivre l'exemple donné par les peuples Egyptiens et Tunisiens. Le Burkina sera-t-il le prochain pays à se débarasser d'une démocratie d'imposture, en place depuis 1987, année également de l'arrivée de Ben Ali au pouvoir en Tunisie?
Cette même année, Blaise Compaoré prit le pouvoir à la suite de l'assassinat de Thomas Sankara, ce Sankara qui osa parla à François Mitterand d'égal à égal, qui osa défendre les intérêts du peuple avant les siens et ceux des puissances occidentales.

Extrait du Film: "Thomas SANKARA - Une Homme Intègre"

 Le 20 février dernier, un étudiant du nom de Justin Zongo décéda entre les mains de policiers, dans la commune de Koudougou. Koudougou et Zongo, deux noms déjà liés par le meurtre du journaliste Norbert Zongo (originaire de cette même commune) en 1998, pour avoir eu le tort d'enquêter sur Compaoré et sa famille.
Officiellement, le jeune Justin Zongo serait mort de méningite (sic). Des manifestations spontannées sont ensuite intervenues dans de nombreuses communes, toujours réprimées par la violence étatique. Vendredi 11 Mars, une grande marche était organisée à Ouagadougou à l'initiative des étudiants et lycéens burkinabés, une marche à nouveau réprimée dans le violence, rajoutant un mort à la longue liste du pouvoir Compaoré.
Ce même Compaoré est appuyé par la France depuis son arrivée au pouvoir (et encore présent à Paris il y a peu). Il fait office de médiateur dans la crise Ivoirienne alors que de nombreux soupçons se portent sur sa personne quant à un traffic d'armes bénéficiant aux Forces Nouvelles pendant la crise Ivoirienne des années 2000. Il fait aujourd'hui parti d'un panel de dirigeants africains proposant une sortie de crise à la situation ivoirienne. Depuis 24 ans qu'il est au pouvoir, il semble cependant n'avoir toujours pas compris le sens du mot démocratie (il a été réélu en Novembre dernier à "seulement" 80%). Charles Taylor, actuellement jugé pour ces crimes au Libéria s'interrogea d'ailleurs sur l'absence de Compaoré devant le Tribunal de La Haye, lui qui alimenta également la guerre au Libéria.



La France est-elle en train d'apprendre de ses erreurs, en Tunisie, en Libye? Saura-t-elle lâcher un de ses plus anciens partenaires/complices en Afrique et regarder son histoire en face?

vendredi 4 mars 2011

RWANDA: Quand le passé vous rattrape

Alors que la diplomatie française n'a jamais été autant décridibilisée par les affaires récentes mettant en cause Michèle Alliot-Marie et la Tunisie ou bien la réception de Kadhafi par Sarkozy en 2007, le remaniement ministériel provoqué par cette crise nous ramène quelques années plus loin.

Alain Juppé, maire de Bordeaux, vient en effet d'être promu ministre des affaires étrangères. Ce poste, il l'occupa déjà entre 1993 et 1995. En 1994, le génocide rwandais avait lieu, et de nombreux travaux d'enquêtes ont mis en cause la responsabilité de la France dans les massacres commis par le gouvernement hutu.

Nous relayons ici le communiqué de presse de Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda datant du 2 mars 2011, et qui interreoge cette nomination:

La nomination d’Alain JUPPE comme ministre des Affaires Etrangères, poste qu’il a occupé de 1993 à 1995, rappelle de mauvais souvenirs à tous ceux qui s’intéressent encore aujourd’hui au génocide des Tutsi perpétré au Rwanda en 1994.
De nombreux observateurs ou historiens ont suffisamment mis en cause le gouvernement français de l’époque pour son soutien diplomatique, financier et militaire à un régime aux abois qui commettait un génocide à la face du monde, dans l’indifférence de la communauté internationale. Or, Alain JUPPE était un des membres éminents de ce gouvernement avec, comme directeur de cabinet, un certain Dominique de VILLEPIN qui en 2003 n’hésitera pas à évoquer « les terribles génocides qui ont frappé le Rwanda ».
Pire, en plein génocide, le 27 avril 1994, Jérôme BICAMUMPAKA, ministre des Affaires Etrangères du gouvernement intérimaire qui est en train de commettre le génocide, et Jean-Bosco BARAYAGWIZA, extrémiste de la CDR, ne seront-ils pas reçus à Paris, et par l’Elysée et par le Ministère des Affaires Etrangères ?
Dans le rapport de la Mission d’Information dont il était président, Paul QILLES avait admis, en 1998, qu’il y avait eu « des erreurs, des maladresses, des analyses insuffisantes de la situation » de la part de la France, mais sans aller jusqu’à reconnaître une quelconque responsabilité.
Début 2008, Bernard KOUCHNER, lors d’un discret séjour à Kigali, avait déclaré que Paris avait commis, « non pas des erreurs » mais une « faute politique », déclaration qui avait déclenché la colère d’Alain JUPPE.
Plus encore. En juin 2010, alors que le général LAFOURCADE publie « Opération Turquoise » pour rendre leur honneur aux soldats français engagés en juin 1994 dans une opération militaro-humanitaire de sinistre mémoire, l’ancien ministre des Affaires Etrangères n’hésite pas à affirmer son soutien au général : « Votre vérité est aussi la mienne. Je suis scandalisé par la tentative de réécriture de l’histoire qui vise à faire porter sur la France tout ou partie de la responsabilité de l’abominable génocide rwandais […] L’Opération Turquoise fait honneur à la France et à son armée ».
L’homme qui revient donc aux affaires, aux Affaires Etrangères de la France, est un de ceux qui, mis en cause pour le soutien apporté à un régime génocidaire, n’a jamais éprouvé le moindre remord ni évoqué la moindre remise en cause de son action et de celle du gouvernement auquel il participait. Les victimes du génocide des Tutsi perpétré au Rwanda en 1994 peuvent légitimement craindre le retour d’un tel homme au pouvoir.
Le rapprochement entre la France et le Rwanda de ces derniers mois ne sera-t-il par remis en cause par un ministre qui entend bien exercer toutes les prérogatives que lui donne sa nouvelle fonction ? Acceptera-t-il de reprendre à son compte les propos de deux de ses prédécesseurs qui, dans une tribune du Monde, appelaient de leurs voeux la création d’un « pôle d’enquêteurs spécialisés pour crime de génocide » au TGI de Paris ? Soyons vigilants : les victimes du génocide ont besoin de la justice qu’on leur a promise.
Alain JUPPE est-il vraiment l’homme de la situation ?

A Reims le 2 mars 2011
Alain GAUTHIER, président du CPCR