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vendredi 29 juin 2012

Le changement c'est du vent ?

En campagne électorale, François Hollande lança « je veux que le 6 mai soit une bonne nouvelle pour les démocrates et une terrible nouvelle pour les dictateurs » et s'est engagé à mettre fin à la Françafrique. 

Pourtant il a prévu de recevoir le dictateur gabonais Ali Bongo le 5 juillet prochain !

SIGNEZ LA PÉTITION demandant au Président François Hollande de ne pas cautionner la dictature d'Ali Bongo !


Rappelons que celui-ci est arrivé au pouvoir en 2009 à la suite d'élections truquées, contestées et réprimées dans la violence avec l'appui diplomatique et militaire de la France

La diffusion sur France 2, les 9 et 16 décembre 2010, du documentaire "Françafrique" de Patrick Benquet a relancé les accusations de fraudes : on y entend Michel de Bonnecorse, ancien Monsieur Afrique de Chirac avouant « Nous on a plein d’infos comme quoi Obame a eu 42% et Ali Bongo 37% et que c’était quasiment inversés.. ». 
Michel de Bonnecorse a ensuite démenti en incriminant le montage, ce qui est peu crédible, d’autant plus que son propos était appuyé par l’ancien chef des services secrets français au Gabon : « on a les vrais chiffres, on n’est pas les seuls...même l’agence France Presse locale les a... ».

Ali Bongo est également mis en cause en France dans l'affaire des biens mal acquis, pour l'achat entre autres d'un hôtel particulier rue de l'Université à Paris pour 150 millions d'euros, s'inscrivant là dans la droite lignée de son père Omar Bongo, au pouvoir durant 41 années.
Rappelons que l’espérance de vie au Gabon ne dépasse pas 54 ans, que le taux de pauvreté est autour de 60%, et que 25% de la population vit sous le seuil de pauvreté absolue (c'est-à-dire pour sa survie).
40% des femmes accouchent sans assistance spécialisée et les hôpitaux disposent d'environ 1 lit et demi pour 1000 malades.

Depuis les élections frauduleuses de 2009, la société civile gabonaise se mobilise fortement et courageusement, face à une répression violente.

Le mouvement "Ça suffit comme ça !" mobilise les forces sociales et politiques "afin de conduire le pays vers l’adoption des normes démocratiques répondant aux standards internationaux afin de faire du Gabon, un Etat véritablement démocratique fondé sur des institutions constitutionnelles réellement fiables et sur un système électoral transparent et crédible."

Ce collectif ne mâche pas ses mots à l’endroit de la France, l’intimant à "choisir son camp, le camp de la démocratie et de la transparence !" tout en remettant en perspective la relation françafricaine qui sévit entre la France et le Gabon.
François Fillon n’a pas daigné recevoir la plateforme ni lui répondre lors de son passage à l’été 2011.

Après la visite rendue par Laurent Fabius à Ali Bongo en février dernier,
François Hollande se rangera-t-il du côté d'un dictateur en mal de légitimité internationale, et peut-être à la veille d'un "Printemps" Ouest-Africain, ou bien du côté d'un peuple réclamant son droit à la démocratie ?




Pour aller plus loin :

- Gabon - France : rencontre Ali-Hollande en juillet ( Jeune Afrique, 22.06.12)


- Togo, Gabon : condamner la répression pour marquer enfin le changement




dimanche 24 juin 2012

Mercredi 27 Juin : Vélorution contre la Françafrique !

Mercredi 27 juin participez à la vélorution !

Prenez votre vélo pour dénoncer la Françafrique !

Soutien aux dictateurs, ingérence militaire et économique, détournements massifs d'argent public, prédation des ressources premières... Prenez votre vélo et venez faire la connaissance des principaux acteurs du néocolonialisme français à travers un parcours dans les rues de Bordeaux, entrecoupé de petites interventions explicatives.

Départ à 18h depuis la place Pey-Berland (mairie).

 


jeudi 14 juin 2012

L'édito de Billets d'Afrique et d'Ailleurs (juin 2012)

Retrouvez ici chaque mois l'édito du mensuel publié par SURVIE :
Billets d'Afrique et d'ailleurs.
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La colonisation : un point de détail de l’histoire républicaine

 

En plaçant son mandat sous le patronage de Jules Ferry, notre nouveau président fait de l’entreprise coloniale et du racisme d’État un point de détail de notre histoire. Il ne semble pas avoir compris que les mots, proférés par Ferry du haut de la tribune de la chambre des députés, « il faut parler plus haut et plus vrai ! il faut dire ouvertement que les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures », ouvrirent l’ère « des plus grands massacres que l’humanité ait connue, et finalement de l’« ensauvagement » du continent européen  » (Césaire).

Ce catéchisme laïc de l’inégalité des races, l’instruction obligatoire permit de l’enfoncer dans la tête de tous les petits Français, dès lors disposés à accepter le pire. Ferry a donné à l’impérialisme sa justification définitive. « Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures. » Voilà les interventions les plus brutales sacralisées par la supériorité morale. Voilà l’humanisme lui-même commandant d’exterminer tous ceux qui résistent à l’avancée de la civilisation. La récente démocratisation à la bombe de la Côte d’ivoire et de la Libye n’est que la dernière application du principe.
À moins que Hollande n’ait en toute connaissance de cause mis ses pas dans ceux du promoteur de l’expansion coloniale. Il est vrai que la gauche de gouvernement a toujours été partie prenante de l’entreprise impériale, du front populaire au génocide rwandais en passant par le gouvernement Mollet. On connaît les hauts faits de Mitterrand, de l’Algérie jusqu’au Rwanda. Ces mots qu’il eut à la fin de son second mandat : « Je le dis solennellement : la France doit maintenir sa route et refuser de réduire ses ambitions africaines. La France ne serait plus tout à fait elle-même si elle renonçait à être présente en Afrique » font écho à ceux de Ferry : « La France ne veut pas être seulement un pays libre, mais un grand pays, exerçant son influence sur les destinées du monde et répandant, partout où il peut les porter, ses mœurs, sa langue, ses armes, son drapeau, son génie. »
Des historiens ont jugé anachroniques les protestations suscitées par le choix de Hollande : rien n’est plus faux. Bien des députés de 1885, tant de gauche que de droite, virent à juste titre dans cette théorisation raciale de la colonisation « l’abdication des principes de 1789 et de 1848 », « la justification de l’esclavage et de la traite des nègres ». Quant à Clémenceau, il répliqua :
« Regardez l’histoire de la conquête de ces peuples que vous dites barbares et vous y verrez la violence, tous les crimes déchaînés, l’oppression, le sang coulant à flots, le faible opprimé, tyrannisé par le vainqueur ! Voilà l’histoire de votre civilisation ! [...] Combien de crimes atroces, effroyables ont été commis au nom de la justice et de la civilisation. »
Ce qui est anachronique, c’est cette promotion de l’inventeur du racisme d’État au rang de saint patron des élèves d’aujourd’hui, dont une partie est issue de ces peuples réputés inférieurs par Ferry. Qu’arriverait-t-il si certains d’entre eux, issus ou non de ces « races » inférieures, refusaient de participer à un hommage qu’un enseignant, fort de l’exemple donné en haut lieu, s’aviserait de leur imposer ?
L’hommage au représentant le plus fameux du lobby colonial fait craindre que, bien loin de « faire de l’école un lieu d’intégration de tous les enfants de la République », objectif affiché par Hollande, on continue, sous couvert de laïcité, à exclure des jeunes filles modestes de l’école publique sous le prétexte qu’elles portent un foulard tout en subventionnant massivement l’enseignement catholique. Ici comme outre-mer, il s’agira toujours de « civiliser » les inférieurs.


Odile Tobner

 

vendredi 8 juin 2012

Rwanda: Paul Barril interrogé par le juge Trévidic

(http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120607.OBS7925/info-obs-genocide-rwandais-paul-barril-entendu-par-la-justice.html)
L'ex-gendarme de l'Elysée a été entendu jeudi par le juge Marc Trévidic sur son rôle encore obscur dans l'attentat contre l'avion du président Habyarimana.

Pour la première fois, aujourd’hui, Paul Barril a été entendu par le juge Marc Trévidic chargé d’enquêter sur l’attentat qui déclencha, en 1994, le génocide des Tutsis au Rwanda. Son audition pourrait constituer un tournant dans cette affaire restée à ce jour non élucidée. L’ex-gendarme de l’Elysée reconverti dans la sécurité privée a longtemps affirmé posséder des "preuves" de l’implication des rebelles tutsis du FPR dans l’attaque contre l’avion du président hutu, Juvénal Habyarimana. On se souvient de sa fameuse "boîte noire" exhibée sur le plateau de France 2. La pièce de métal n’était en réalité qu’une simple balise. L’homme a été interrogé à trois reprises par le juge Jean-Louis Bruguière, le premier à avoir instruit le dossier, sur ses prétendues pièces à conviction qui se sont toutes révélées fausses ou presque. En revanche, il n’a jamais eu à s’expliquer sur ses activités mercenaires au Rwanda, avant et après le génocide. Surtout, il n’a jamais eu à répondre à une question : où était-il le soir de l’attentat ?

lundi 4 juin 2012

Quelle justice en France pour les présumés génocidaires?

C’est lors de l’audience du 11 janvier de la Cour d’appel de Paris que l’on apprenait que le dossier d’extradition de Hyacinthe Rafiki Nsengiyumva, ancien ministre des Transports dans le gouvernement génocidaire rwandais en 1994 avait été égaré en novembre dernier ! Résultat : pas de dossier, plus d’affaire. Visé par un mandat d’arrêt émis par la justice rwandaise en 2008 pour sa participation présumée au génocide de 1994, M. Nsengiyumva avait été arrêté le 9 août à Créteil, puis incarcéré à Paris, avant d’en être libéré fin septembre. Par ailleurs, membre fondateur des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) dont les crimes contre l’humanité perpétrés au Congo sont régulièrement dénoncés, M.Nsengiyumva était depuis sous contrôle judiciaire. Qu’à cela ne tienne donc, l’audience de la chambre d’instruction était reportée au 22 février. LIRE LA SUITE...

Radio: le Mali au coeur de la tourmente

Le 22 Mars dernier, des militaires faisaient leur apparition sur les écrans maliens, balbutiant un texte expliquant qu'ils mettaient fin à la gouvernance d'Amadou Toumani Touré, lequel allait quitter le pouvoir quatre semaines plus tard. La démocratie malienne, titrée d'exemplaire par l'ensemble de la communauté internationale, flanchait, vacillait, laissant place à un chaos institutionnel, entre une partie nord occupée par des rebelles indépendantistes touareg, et des milices islamistes, et une partie sud où des sous-gradés s'agrippent au pouvoir. Notre émission est consacrée à un retour sur ces évènements.

Dans la deuxième partie, nous reviendrons sur des évènements récents liés au génocide des Tutsi du Rwanda: rapport Trévidic, mise en examen de Sosthène Munyemana... autant de sujets que les participants à notre projection-débat de vendredi dernier ont pu abordé.