Le 22 juillet nous avons voulu déployer notre banderole, lors de la visite du potentat Paul Biya à Bordeaux. Nous n'étions pas les seuls, quelques franco-camerounais étaient là aussi pour dénoncer les crimes de monsieur Biya. Il y avait parmis eux une jeune femme dont le père a été assassiné sous ce régime dictatorial, et qui était venue crier "Biya assassin". Elle fut mise à l'écart avec une violence étonnante de la part des forces de sécurité françaises. Quant à nous, qui voulions montrer la complicité dont fait preuve l'état français, un cordon de CRS nous maintenait loin de tout cela, nous interdisant de rendre visible notre banderole, et protégeant ainsi de toute contestation Paul Biya. Les membres de l'antenne bordelaise du RDPC, le parti de monsieur Biya, affichaient eux en toute liberté leur opinion favorable au dictateur.
Nous étions donc maintenus à l'écart, que ce soit devant la gare, lors de l'arrivée de Paul Biya, mais aussi au moment de sa visite au musée d'aquitaine où certains CRS n'hésitèrent pas à utiliser la menace de la force (matraque à la main, brandie en notre direction, le pied sur le support de notre banderole, pour nous montrer qu'elle serait brisée si nous ne la replions pas immédiatement, alors que Paul Biya avait déjà quitté le musée et que nous avions précédemment été repoussés bien loin de celui-ci). On peut s'étonner d'un tel zèle à défendre les intérêts d'un dictateur, sauf si l'on sait que ces intérêts sont aussi ceux de grands groupes français tels Bolloré, Rougier, Total et Fabre. On peut aussi se questionner sur les raisons d'un accueil si chaleureux de la part d'Alain Juppé, qui s'est déplacé jusqu'au quai de la gare pour montrer sa sympathie pour le dictateur. Quand on repense aux 100 à 200 morts provoqués par la répression des émeutes contre la cherté de la vie en février 2008, quel mépris pour la vie humaine, monsieur Juppé! Est-ce cela que vous appelez, comme on pouvait le lire mercredi sur une banderole officielle : "une économie et une démocratie apaisée"?
Lire l'article de Sud Ouest.
Lire l'article paru sur libération.fr.
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