La Côte d'Ivoire vit depuis le 28 novembre et le deuxième tour d'élections présidentielles tant attendues par la population ivoirienne, une situation complexe, où deux présidents (Gbagbo et Ouattara) et deux leaders de gouvernements (Blé Goudé pour Gbagbo, Soro pour Ouattara) s'opposent et réclament le pouvoir. La tension monte, des affrontements éclatent entre les deux camps. Soro a rameuté les Forces Nouvelles du Nord, pour accompagner des marches dites "pacifistes" dans Abidjan; Blé Goudé agite le spectre du soulèvement des jeunesses pro-Gbagbo à travers des meetings haineux. Il semblerait que de nombreuses similitudes existent entre ces clans.
Pourtant, il existe une différence fondamentale entre eux: Ouattara bénéficie du soutien indéfectible des Etats-Unis, de l'ONU, de la CDEAO et de la France, là où Gbagbo est de plus en plus isolé. Tous les médias qui couvrent les évènements ivoiriens relayent le message des dirigeants politiques légitimes, eux, parce qu'occidentaux, et qui ne cessent de s'indigner que Gbagbo ne laisse la place à Ouattara. Mais où étaient ces médias lorsque Blaise Compoaré fut réélu à 80% le 21 novembre dernier, pour s'indigner de le voir garder le pouvoir après y être arrivé par un putsch en 1987? Où sont-ils pour signaler les heurts qui continuent au Togo après les élections de Février où Eyadema confisqua lui aussi le pouvoir? Pourquoi Sarkozy fut-il le premier a saluer la victoire de Bongo fils après une élection douteuse?
On comprend donc que Gbagbo défende bec et ongle le siège de la Radio Télévision Ivoirienne aujourd'hui, premier bâtiment attaqué par Ouattara. Ce qui est mis en place, c'est une véritable guerre des médias. En Côte d'Ivoire et ailleurs.
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