Survie Gironde participe activement au Collectif Girondin pour le Rwanda, au côté de l'association Cauri. Depuis plus de 15 ans, nous tentons d'informer sur le rôle de la France dans le génocide des Tutsi du Rwanda. Ce rôle, souvent contesté, se retrouve sous une facette judiciaire. En effet, plusieurs personnes accusées de crimes génocidaires par des tribunaux rwandais, résident en France (cf le documentaire "Génocide au Rwanda: des tueurs parmi nous ?", diffusé le 28 juin sur France 2).
L'une de ces personnes a décidé d'attaquer l'association Cauri ainsi que 3 personnes, pour atteinte à la présomption d'innocence.
L'association Survie Gironde sera présente le 27 septembre pour apporter tout son soutien à l'association Cauri.
Nous reproduisons ici l'article publié par Cauri sur son blog :
Le 27 septembre 2011 à 14 h se tiendra au palais de justice de Bordeaux, le procès intenté par le docteur Sosthène Munyemana pour « atteinte à la présomption d’innocence » contre l’association Cauri et trois membres du Collectif girondin pour le Rwanda.
Ce procès n’est pas un événement isolé. Il s’agit d’une nouvelle péripétie d’une « affaire » qui dure depuis plus de quinze ans. Plus généralement, ce procès est symptomatique du climat qui prévaut en France dès lors qu’il s’agit de juger des faits relevant du génocide des Tutsi du Rwanda. Nous constatons, en effet, que depuis 1995, une vingtaine de plaintes ont été déposées visant des personnes accusées d’avoir participé au génocide de 1994, mais aucune n’a encore abouti à un procès. A l’inverse, ceux qui doivent se défendre devant les tribunaux, ce sont les rescapé/es, leurs proches et tous ceux qui s’opposent aux discours négationnistes disposant de relais politiques et médiatiques en France…
Au delà de notre situation particulière, l’issue de ce procès est importante. En effet, concernant cette question du génocide des Tutsi du Rwanda en France, depuis quelques mois, voire quelques années, on assiste à une offensive médiatique et judiciaire de la part des milieux négationnistes. En effet, dans ces cercles, on craint que la normalisation diplomatique entre la France et le Rwanda ne se solde par quelques conséquences judiciaires. Ces personnes nous associent depuis 1994 à un hypothétique « parti de l’étranger », un « cabinet noir » —pour reprendre les propos de Péan — à la solde du régime de Kigali présidé par Paul Kagame. On essaie aussi de faire croire que puisque certains d’entre nous sont des rescapé/es, il s’agirait de « régler des comptes personnels » avec le Docteur Munyemana. Ces manœuvres de diversion nous donnent parfois la nausée mais elles ne doivent pas nous faire oublier l’essentiel de notre combat : la mémoire des victimes qui sont mortes parce qu’un projet génocidaire a été réalisé par des responsables du Hutu Power rwandais que les plus hautes autorités civiles et militaires de notre pays n’ont pas arrêtés en 1994 dans leur folle entreprise mais qui, au contraire, ont été soutenus au-delà de l’imaginable.
Nous luttons contre la banalisation de ce génocide sous toutes ses formes, ce qui comporte des risques en France aujourd’hui ; vous pouvez nous soutenir de différentes manières :
1°) en étant présent/e le jour de l’audience le mardi 27 septembre à 14 h au TGI de Bordeaux ;
2°) en contactant des personnalités et des organisations pour qu’elles nous adressent des messages de soutien demandant notre relaxe devant le tribunal le 27 septembre à Bordeaux
3°) en nous adressant un chèque de soutien à l’ordre de « Cauri » avec la mention « soutien procès »
4°) en signant (et en faisant connaître) la pétition en ligne sur notre blog
Ce procès n’est pas un événement isolé. Il s’agit d’une nouvelle péripétie d’une « affaire » qui dure depuis plus de quinze ans. Plus généralement, ce procès est symptomatique du climat qui prévaut en France dès lors qu’il s’agit de juger des faits relevant du génocide des Tutsi du Rwanda. Nous constatons, en effet, que depuis 1995, une vingtaine de plaintes ont été déposées visant des personnes accusées d’avoir participé au génocide de 1994, mais aucune n’a encore abouti à un procès. A l’inverse, ceux qui doivent se défendre devant les tribunaux, ce sont les rescapé/es, leurs proches et tous ceux qui s’opposent aux discours négationnistes disposant de relais politiques et médiatiques en France…
Au delà de notre situation particulière, l’issue de ce procès est importante. En effet, concernant cette question du génocide des Tutsi du Rwanda en France, depuis quelques mois, voire quelques années, on assiste à une offensive médiatique et judiciaire de la part des milieux négationnistes. En effet, dans ces cercles, on craint que la normalisation diplomatique entre la France et le Rwanda ne se solde par quelques conséquences judiciaires. Ces personnes nous associent depuis 1994 à un hypothétique « parti de l’étranger », un « cabinet noir » —pour reprendre les propos de Péan — à la solde du régime de Kigali présidé par Paul Kagame. On essaie aussi de faire croire que puisque certains d’entre nous sont des rescapé/es, il s’agirait de « régler des comptes personnels » avec le Docteur Munyemana. Ces manœuvres de diversion nous donnent parfois la nausée mais elles ne doivent pas nous faire oublier l’essentiel de notre combat : la mémoire des victimes qui sont mortes parce qu’un projet génocidaire a été réalisé par des responsables du Hutu Power rwandais que les plus hautes autorités civiles et militaires de notre pays n’ont pas arrêtés en 1994 dans leur folle entreprise mais qui, au contraire, ont été soutenus au-delà de l’imaginable.
Nous luttons contre la banalisation de ce génocide sous toutes ses formes, ce qui comporte des risques en France aujourd’hui ; vous pouvez nous soutenir de différentes manières :
1°) en étant présent/e le jour de l’audience le mardi 27 septembre à 14 h au TGI de Bordeaux ;
2°) en contactant des personnalités et des organisations pour qu’elles nous adressent des messages de soutien demandant notre relaxe devant le tribunal le 27 septembre à Bordeaux
3°) en nous adressant un chèque de soutien à l’ordre de « Cauri » avec la mention « soutien procès »
4°) en signant (et en faisant connaître) la pétition en ligne sur notre blog
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