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dimanche 15 avril 2012

Projection-débat: l'indépendance énergétique de la France se joue en Afrique

Le 26 Avril, à 20h30, Survie Gironde et l'assocation Tchernoblaye vous invite à assister à une projection-débat autour du film "Qui sème le vent", afin de débattre de la question du nucléaire en France, et de ses conséquences au niveau géopolitique. Le débat sera animé par Danyel Dubreuil (Survie) et Stéphane Lhomme (Tchernoblaye).
L'occasion pour tous de discuter de deux sujets curieusement oubliés dans le débat présidentiel: le nucléaire et les affaires étrangères.






Résumé:
Jean-Michel Ledantec et Coralie Martin, deux scientifiques travaillant pour une ONG environnementale et enquêtant au Niger sur la pollution radioactive des mines d'uranium exploitées par le groupe français Urania, sont kidnappés dans la région d'Arlit. En pleine renégociation du prix de l'uranium avec le Niger, la France voit dans cette prise d'otages un moyen de pression opportun. Mandaté par le Quai d'Orsay, Hugo Geoffroy rencontre à Niamey le colonel Aboubacar, patron de la sécurité intérieure nigérienne, et Yassine, contact désigné par le chef des ravisseurs, Abou Cherif, pour négocier avec la France. Parallèlement, le colonel Aboubacar est approché par les industriels chinois intéressés par les gisements d'uranium…

"Qui sème le vent" rappelle que l’uranium de nos centrales provient pour une large part du Niger, où la France a toujours jalousement veillé sur son approvisionnement, au prix d’une contamination de l’environnement à laquelle les populations locales sont exposées en permanence. Les différentes enquêtes et analyses indépendantes de la CRIIRAD ont en effet démontré depuis plusieurs années la réalité du scandale environnemental de la présence de notre fleuron industriel au Nord Niger, mais sans qu’aucune enquête fiable sur les maladies radio-induites des habitants de la région n’ait encore pu briser l’omerta imposée par le numéro un mondial du nucléaire. Le scénario s’inspire de faits politiques qui retracent la réalité de la présence au Niger de la COGEMA puis d’Areva : soutien au renversement du chef de l’Etat en 1974, complaisance envers le coup d’Etat constitutionnel du Président Tandja contre l’attribution de la mine d’Imouramen en 2009, diplomatie parallèle, imbrication entre réseaux politiques, militaires et industriels, gestion cynique et sans scrupule de la vie d’otages. Ce film est un outil pédagogique évident, qui montre par la fiction le vrai visage de la pseudo « indépendance énergétique » de la France, assise sur des décennies de pillage et de pollution : une indépendance qui a pour prix la confiscation de la souveraineté d’une autre nation.

Plus d'informations sur le site de l'Utopia

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