Survie Gironde participera les 29 et 30 novembre prochains à la première commémoration du massacre des tirailleurs sénégalais au camps de Thiaroye.
Le 1er décembre 1944, Thiaroye, village de pêcheurs à proximité de Dakar,
est réveillé à l’aube par des détonations d’armes automatiques, arsenal mis en
branle par le commandement militaire français de Dakar, pour mater dans le sang des ex-prisonniers de guerre dont le tort principal est de réclamer le paiement des rappels de solde avant d’être démobilisés
est réveillé à l’aube par des détonations d’armes automatiques, arsenal mis en
branle par le commandement militaire français de Dakar, pour mater dans le sang des ex-prisonniers de guerre dont le tort principal est de réclamer le paiement des rappels de solde avant d’être démobilisés
Face aux promesses non tenues de l’administration militaire française, la colère gronde dans les rangs des Tirailleurs alors que les circulaires officielles, introuvables dans les archives, légitiment leurs revendications.
Sous le prétexte de maintien de l’ordre, la hiérarchie militaire ordonne de faire feu sur les Tirailleurs sans défense qui s’étaient rebellés en refusant de rejoindre leurs villages respectifs.
Le bilan donné par le commandement de l’armée à Dakar, le 5 décembre 1944,
fait état de 24 Tirailleurs tués sur le coup et de 46 autres décédés après transfert
à l’hôpital, soit 70 Tirailleurs massacrés.
Le bilan donné par le commandement de l’armée à Dakar, le 5 décembre 1944,
fait état de 24 Tirailleurs tués sur le coup et de 46 autres décédés après transfert
à l’hôpital, soit 70 Tirailleurs massacrés.
Plusieurs dizaines de Tirailleurs ont été jugés et condamnés à des peines de prison. Selon le gouvernement français, le bilan officiel de ce massacre perpétré est, jusqu’à présent, de 35 Tirailleurs tués.
Il compte parmi les pages très sombres de notre histoire.
À l’occasion de cette commémoration organisée pour la première fois, l’historienne Armelle Mabon, qui travaille depuis plusieurs années sur les prisonniers de guerre « indigènes » de la Seconde Guerre mondiale, revient sur cet épisode tragique proposant un état des lieux des dissimulations, des mensonges de l’armée couverts par le pouvoir civil.
Ces soldats de l’armée française spoliés et victimes de leur propre hiérarchie,
qui a commis contre eux un carnage, et dissimulé, voire même détruit les preuves de cette forfaiture, sont, jusqu’à présent, toujours les coupables à partir d’accusations mensongères.
Seul le pouvoir politique est aujourd’hui en mesure de reconnaître les
faits tels qu’ils se sont réellement déroulés et prendre toutes les dispositions
nécessaires pour corriger cette situation de déni de droit faite à ces soldats de
l’armée française.
vendredi 29 novembre à 16h
Armelle Mabon présentera ses travaux
et échangera avec le public
à Sciences-Po Bordeaux, salle Mauriac
(tram B arrêt Montaigne-Montesquieu)
entrée gratuite et ouverte à toutes et tous
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Samedi 30 novembre à 14h
Conférence d'Armelle Mabon
suivi de la projection du film de Serge Simon
sur les tirailleurs "oubliés" au camp du Courneau à La Teste
Athénée Municipal, place St Christoly
(tram A et B, arrêt hôtel de ville)
entrée gratuite
14h ouverture
14h15 introduction par Ibrahima Thioub
14h30 Conférence d'Armelle Mabon
15h30 débat avec le public
16h15 pause
16h30 Projection du film de Serge Simon
17h30 échanges avec le réalisateur
18h clôture de la journée
1 commentaire:
Bonjour
Je tiens à vous informer du film Le Tata paysages de pierres qui est le premier document scientifique sur ce lieu ;qui a été réalisé en 1992 et qui parle de Thiaroye pour la 1ére fois en France.On l'a payé très cher .Le film reste censuré en 2014 sur les chaînes hertziennes historiques privées et publiques
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