En campagne électorale, François Hollande lança « je veux que le 6 mai soit une
bonne nouvelle pour les démocrates et une terrible nouvelle pour les
dictateurs » et s'est engagé à mettre fin à la Françafrique.
Pourtant il a prévu de recevoir le dictateur gabonais Ali Bongo le 5 juillet prochain !
SIGNEZ LA PÉTITION demandant au Président François Hollande de ne pas cautionner la dictature d'Ali Bongo !
Rappelons que celui-ci est arrivé
au pouvoir en 2009 à la suite d'élections truquées, contestées et réprimées dans la violence avec l'appui diplomatique et militaire de la France.
La diffusion sur France 2, les 9 et 16 décembre 2010, du documentaire
"Françafrique" de Patrick Benquet a relancé les accusations de fraudes :
on y entend Michel de Bonnecorse, ancien Monsieur Afrique de Chirac
avouant « Nous on a plein d’infos comme quoi Obame a eu 42% et Ali Bongo 37% et que c’était quasiment inversés.. ».
Michel
de Bonnecorse a ensuite démenti en incriminant le montage, ce qui est
peu crédible, d’autant plus que son propos était appuyé par l’ancien
chef des services secrets français au Gabon : « on a les vrais chiffres, on n’est pas les seuls...même l’agence France Presse locale les a... ».
Ali Bongo est également mis en cause en France dans l'affaire des biens mal acquis, pour l'achat entre autres d'un hôtel particulier rue de l'Université à Paris pour 150 millions d'euros, s'inscrivant là dans la droite lignée de son père Omar Bongo, au pouvoir durant 41 années.
Rappelons que l’espérance
de vie au Gabon ne dépasse pas 54 ans, que le taux de pauvreté est autour de 60%, et que 25% de la
population vit sous le seuil de pauvreté absolue (c'est-à-dire pour sa survie).
40% des
femmes accouchent sans assistance spécialisée et les hôpitaux
disposent d'environ 1 lit et demi pour 1000 malades.
Depuis les élections frauduleuses de 2009, la société civile gabonaise se mobilise fortement et courageusement, face à une répression violente.
Le mouvement "Ça suffit comme ça !" mobilise les forces sociales et politiques "afin de conduire le pays vers l’adoption des normes démocratiques répondant aux standards internationaux afin de faire du Gabon, un Etat véritablement démocratique fondé sur des institutions constitutionnelles réellement fiables et sur un système électoral transparent et crédible."
Ce collectif ne mâche pas ses mots à l’endroit de la France, l’intimant à "choisir son camp, le camp de la démocratie et de la transparence !" tout en remettant en perspective la relation françafricaine qui sévit entre la France et le Gabon.
François Fillon n’a pas daigné recevoir la plateforme ni lui répondre lors de son passage à l’été 2011.
Après la visite rendue par Laurent Fabius à Ali Bongo en février dernier,
François Hollande se rangera-t-il du côté d'un dictateur en mal de légitimité internationale, et peut-être à la veille d'un "Printemps" Ouest-Africain, ou bien du côté d'un peuple réclamant son droit à la démocratie ?
Pour aller plus loin :
- Lettre ouverte concernant la position de l’Etat français vis-à-vis du gouvernement gabonais (décembre 2011)
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