Survie a décidé de signer ce communiqué collectif de soutien [1]
à Marc Ona Essangui, figure emblématique de la société civile gabonaise
et de la contestation de la politique criminelle du régime d’Ali Bongo.
On peut légitimement craindre, au regard du motif et du calendrier, que
ces poursuites soient un prétexte de cette dictature françafricaine
pour intensifier la répression.
Depuis de nombreuses années, la Société
Civile gabonaise, notamment Brainforest dont Marc Ona Essangui est
responsable n’a jamais cessé de se battre aux côtés des populations pour
la défense de leurs droits, la protection de l’environnement et la
transparence dans la gestion du pays.
En effet, alors que de nombreuses familles gabonaises n’ont toujours pas digéré la destruction non concertée de centaines d’habitations à Libreville en 2010 sans indemnisation ni relogement, le gouvernement gabonais décide de concéder près de 300 000 hectares de terre à la compagnie Singapourienne Olam pour la production d’huile de palme et la réalisation de plantations d’hévéa cultures sans consulter au préalable les populations locales et avec une étude d’impacts biaisée, selon la société civile locale.
Une contre étude réalisée par les experts de la société civile gabonaise montre les dégâts environnementaux, sociaux et économiques du projet.
Une pétition ayant obtenue des milliers de signatures des communautés locales s’opposant au projet a eu le soutien d’une cinquantaine d’organisations internationales qui reconnaissaient par là le bien-fondé de cette lutte menée de front par Marc ONA ESSANGUI [2].
Malheureusement, toutes ces réactions n’ont pas suffi pour décourager le groupe Olam et le gouvernement gabonais qui se sont lancés dans des campagnes de séduction dans les médias et auprès des populations.
Pourtant une réunion extraordinaire présidée par le Premier Ministre du Gabon a réuni les différents protagonistes et décidé de surseoir le projet. Hélas, le président de la République et les membres de son cabinet qui sont les principaux promoteurs de cette structure asiatique ont rejeté cette décision consensuelle.
Contre toute attente et non satisfait de ne pouvoir réaliser les objectifs de leur propagande au profit d’un groupe dont la réputation reste peu recommandable [3] et au détriment de son Peuple privé de ses terres, le régime gabonais par le biais du chef de cabinet d’Ali Bongo, Liban Souleymane, décide de poursuivre Marc ONA ESSANGUI en justice aux motifs que ce dernier aurait cité son nom dans l’implication du dossier Olam.
Sachant que plusieurs appels à libération de dizaines de citoyens gabonais victimes de parodies judiciaires sont restés sans suite, que la santé du jeune Nicolas Ondo, leadeur du mouvement estudiantin est préoccupante depuis sa sortie de prison et que les différents rapports sur les droits de l’homme du pays sont accablants, nous redoutons avec inquiétude et gravité que cette procédure judiciaire initiée par Liban Souleymane contre ONA ESSANGUI n’apparaisse comme une volonté manifeste du gouvernement gabonais d’empêcher la mobilisation du Peuple Gabonais contre un projet jugé scandaleux.
Le fait qu’un journal proche du pouvoir ait rendu publique la convocation au tribunal de Libreville de Marc ONA ESSANGUI avant que ce dernier n’en soit en possession, l’acharnement violent de groupes proches du pouvoir contre Marc Ona [4] sont autant de signaux qui ne trompent point.
Ce procès prévu le 26 décembre, en pleine période de fêtes de fin d’année est un moyen de bâillonner le cri des populations mais surtout d’étouffer la contestation grandissante de ce projet d’Olam conduite par Marc Ona Essangui.
A la suite de la Convention de la Diaspora Gabonaise, nous confirmons notre soutien à Marc ONA ESSANGUI dans ses combats pour les droits des peuples et la gouvernance et nous invitons le gouvernement gabonais à plus de retenue et de respect de son Peuple.
Par ailleurs, nous invitons la communauté internationale à rester vigilante et à exiger du gouvernement gabonais le respect de ses engagements pour les droits de l’homme et de la bonne gouvernance.
En effet, alors que de nombreuses familles gabonaises n’ont toujours pas digéré la destruction non concertée de centaines d’habitations à Libreville en 2010 sans indemnisation ni relogement, le gouvernement gabonais décide de concéder près de 300 000 hectares de terre à la compagnie Singapourienne Olam pour la production d’huile de palme et la réalisation de plantations d’hévéa cultures sans consulter au préalable les populations locales et avec une étude d’impacts biaisée, selon la société civile locale.
Une contre étude réalisée par les experts de la société civile gabonaise montre les dégâts environnementaux, sociaux et économiques du projet.
Une pétition ayant obtenue des milliers de signatures des communautés locales s’opposant au projet a eu le soutien d’une cinquantaine d’organisations internationales qui reconnaissaient par là le bien-fondé de cette lutte menée de front par Marc ONA ESSANGUI [2].
Malheureusement, toutes ces réactions n’ont pas suffi pour décourager le groupe Olam et le gouvernement gabonais qui se sont lancés dans des campagnes de séduction dans les médias et auprès des populations.
Pourtant une réunion extraordinaire présidée par le Premier Ministre du Gabon a réuni les différents protagonistes et décidé de surseoir le projet. Hélas, le président de la République et les membres de son cabinet qui sont les principaux promoteurs de cette structure asiatique ont rejeté cette décision consensuelle.
Contre toute attente et non satisfait de ne pouvoir réaliser les objectifs de leur propagande au profit d’un groupe dont la réputation reste peu recommandable [3] et au détriment de son Peuple privé de ses terres, le régime gabonais par le biais du chef de cabinet d’Ali Bongo, Liban Souleymane, décide de poursuivre Marc ONA ESSANGUI en justice aux motifs que ce dernier aurait cité son nom dans l’implication du dossier Olam.
Sachant que plusieurs appels à libération de dizaines de citoyens gabonais victimes de parodies judiciaires sont restés sans suite, que la santé du jeune Nicolas Ondo, leadeur du mouvement estudiantin est préoccupante depuis sa sortie de prison et que les différents rapports sur les droits de l’homme du pays sont accablants, nous redoutons avec inquiétude et gravité que cette procédure judiciaire initiée par Liban Souleymane contre ONA ESSANGUI n’apparaisse comme une volonté manifeste du gouvernement gabonais d’empêcher la mobilisation du Peuple Gabonais contre un projet jugé scandaleux.
Le fait qu’un journal proche du pouvoir ait rendu publique la convocation au tribunal de Libreville de Marc ONA ESSANGUI avant que ce dernier n’en soit en possession, l’acharnement violent de groupes proches du pouvoir contre Marc Ona [4] sont autant de signaux qui ne trompent point.
Ce procès prévu le 26 décembre, en pleine période de fêtes de fin d’année est un moyen de bâillonner le cri des populations mais surtout d’étouffer la contestation grandissante de ce projet d’Olam conduite par Marc Ona Essangui.
A la suite de la Convention de la Diaspora Gabonaise, nous confirmons notre soutien à Marc ONA ESSANGUI dans ses combats pour les droits des peuples et la gouvernance et nous invitons le gouvernement gabonais à plus de retenue et de respect de son Peuple.
Par ailleurs, nous invitons la communauté internationale à rester vigilante et à exiger du gouvernement gabonais le respect de ses engagements pour les droits de l’homme et de la bonne gouvernance.
[1] Co-signé par le mouvement Ça suffit comme ça !, EELV, le Parti de Gauche et Survie
[2] Lettre ouverte au gouvernement gabonais du 08/10/2012
[3] Cf le rapport rendu par la société « Muddy Waters Research » sur la société Olam
[4] http://blogs.mediapart.fr/blog/dite... et http://ditengou.com/?p=nws&id=2...
Publié le 24 décembre 2012 sur : http://survie.org
[2] Lettre ouverte au gouvernement gabonais du 08/10/2012
[3] Cf le rapport rendu par la société « Muddy Waters Research » sur la société Olam
[4] http://blogs.mediapart.fr/blog/dite... et http://ditengou.com/?p=nws&id=2...
Publié le 24 décembre 2012 sur : http://survie.org
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