Le rapport d’information à propos de l’aide française au développement (AFD), déposé le 6 mai dernier par les sénateurs Christian Cambon et André Vantomme, n’est pas exempt de critiques sur la coopération française.
Même s’il est réaffirmé que l’AFD est un outil d’influence de la diplomatie française en fonction des intérêts géostratégiques, les rapporteurs font à leur tour un certain nombre de constats sévères que bien des ONG indépendantes avaient déjà réalisés.
Les rapporteurs ont été frappés par le contraste entre la place de la France dans les statistiques officielles de l’OCDE en matière d’aide au développement et la réalité des moyens sur le terrain alors que la France déclare un volume d’APD supérieur à la moyenne des pays donateurs. Mais « en vertu d’une interprétation autorisée mais large des critères de l’OCDE, des crédits qui ont un rapport lointain avec une aide de terrain effective, telle que, par exemple, la prise en charge du coût des étudiants et des réfugiés étrangers en France ou des dépenses pour Mayotte. » « On peut estimer ces dépenses à environ 18 % de l’APD déclarée par la France. » « Les variations du volume total de l’APD française depuis 2002 sont également marquées par le rôle essentiel de la comptabilisation des annulations de dettes qui représentent entre 10 et 30 % de l’APD française selon les années. »
« En outre, une partie croissante de l’aide au développement française s’effectue aujourd’hui sous forme de prêts, qui représentent ainsi 87 % des engagements de l’AFD. En 2009, l’APD hors écolage, TOM, dépenses liées aux réfugiés, prêts et annulations de dette, ne représentait plus qu’environ 57 % de l’APD déclarée. ».
Dommage que les sénateurs ne soustraient pas également d’autres éléments qui n’ont rien à y faire, comme les contributions financières au FMI et à la Banque mondiale, la coopération policière et militaire ou encore les intérêts versés sur les comptes d’opération que les pays de la zone franc CFA sont obligés d’avoir à la Banque de France.
Ce pourcentage serait encore largement revu à la baisse.
Le rapport souligne aussi cruellement « la forte capacité de proposition et d’innovation » de la France dans les enceintes internationales qui se traduit par de nombreux engagements et promesses financières.
Mais « il est vrai que, parfois, on peinerait à mesurer (...) la traduction concrète de ces engagements qui ne font pas toujours l’objet d’une affectation financière véritablement nouvelle et clairement identifiée, comme c’est désormais recommandé par l’OCDE. Certaines nouvelles « annonces » internationales s’appuient sur le recyclage d’une aide limitée ou une simple réallocation des subventions, non extensible, et déjà promise plusieurs fois. »
Les rapporteurs ont été frappés par le contraste entre la place de la France dans les statistiques officielles de l’OCDE en matière d’aide au développement et la réalité des moyens sur le terrain alors que la France déclare un volume d’APD supérieur à la moyenne des pays donateurs. Mais « en vertu d’une interprétation autorisée mais large des critères de l’OCDE, des crédits qui ont un rapport lointain avec une aide de terrain effective, telle que, par exemple, la prise en charge du coût des étudiants et des réfugiés étrangers en France ou des dépenses pour Mayotte. » « On peut estimer ces dépenses à environ 18 % de l’APD déclarée par la France. » « Les variations du volume total de l’APD française depuis 2002 sont également marquées par le rôle essentiel de la comptabilisation des annulations de dettes qui représentent entre 10 et 30 % de l’APD française selon les années. »
« En outre, une partie croissante de l’aide au développement française s’effectue aujourd’hui sous forme de prêts, qui représentent ainsi 87 % des engagements de l’AFD. En 2009, l’APD hors écolage, TOM, dépenses liées aux réfugiés, prêts et annulations de dette, ne représentait plus qu’environ 57 % de l’APD déclarée. ».
Dommage que les sénateurs ne soustraient pas également d’autres éléments qui n’ont rien à y faire, comme les contributions financières au FMI et à la Banque mondiale, la coopération policière et militaire ou encore les intérêts versés sur les comptes d’opération que les pays de la zone franc CFA sont obligés d’avoir à la Banque de France.
Ce pourcentage serait encore largement revu à la baisse.
Le rapport souligne aussi cruellement « la forte capacité de proposition et d’innovation » de la France dans les enceintes internationales qui se traduit par de nombreux engagements et promesses financières.
Mais « il est vrai que, parfois, on peinerait à mesurer (...) la traduction concrète de ces engagements qui ne font pas toujours l’objet d’une affectation financière véritablement nouvelle et clairement identifiée, comme c’est désormais recommandé par l’OCDE. Certaines nouvelles « annonces » internationales s’appuient sur le recyclage d’une aide limitée ou une simple réallocation des subventions, non extensible, et déjà promise plusieurs fois. »
Vous venez de lire un article du mensuel Billets d'Afrique n°203 - Juin 2011. Pour recevoir l'intégralité des articles publiés chaque mois, abonnez vous.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire