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jeudi 26 janvier 2012

Communiqué du Collectif Girondin pour le Rwanda

Le 15 décembre 2011, le docteur Sosthène Munyemana a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire dans le cadre des plaintes déposées contre lui pour participation au génocide des Tutsi du Rwanda en 1994. La plus ancienne de ces plaintes, enregistrée à Bordeaux, date de 17 ans. Durant toutes ces années, le Collectif Girondin pour le Rwanda n'a eu de cesse d'appeler la justice française à se prononcer. C'est une étape décisive vers la tenue d'un procès qui vient enfin d'être franchie. C'est aussi un soulagement pour celles et ceux qui luttent afin que les institutions françaises se prononcent sur les actes et complicités qui ont permis la réalisation du génocide des Tutsi.

La juge d'instruction en charge du dossier a pris la décision de faire passer M. Munyemana du statut de témoin assisté à celui de mis en examen suite à une enquête menée au Rwanda par des gendarmes français. Celle-ci s'est déroulée dans la région de Butare, sur les lieux mêmes où se trouvait le médecin rwandais durant le génocide. Ce ne sont donc pas uniquement les documents publiés depuis de nombreuses années et attribuant un rôle important à Sosthène Munyemana dans le génocide qui ont abouti à ce changement de statut (citons néanmoins le rapport de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l'Homme et de Human Rights Watch, rédigé par l'historienne Alison Desforges, ou encore, dans un autre registre, celui émanant de la Cour nationale du droit d'asile qui concluait en 2008, pour justifier sa décision de rejet, qu'il existait des raisons sérieuses de penser que M. Sosthène Munyemana s'était rendu coupable de crime contre l'humanité).

Depuis 1995, le Collectif Girondin pour le Rwanda appelle la justice française à se prononcer. Suite à une action menée en ce sens au mois de janvier 2010 devant l'hôpital de Villeneuve-sur-Lot, où exerce le médecin rwandais, le tribunal de grande instance de Bordeaux a jugé, en novembre dernier, que trois d'entre nous ainsi que l'association Cauri avaient enfreint la loi sur le respect de la présomption d'innocence. C'est pour nous un moindre mal dans le combat qui nous anime. Si nous avions pensé initialement faire appel de cette décision, nous choisissons aujourd'hui, compte tenu de la mise en examen récente de Sosthène Munyemana, de renoncer à ce droit. Notre souhait de voir la justice française s'emparer du dossier se réalise et il nous paraît plus opportun de mobiliser nos énergies autour de ce procès, en poursuivant le but qui a toujours été le nôtre : faire entendre la voix des victimes du génocide des Tutsi et informer nos concitoyens sur le soutien qu'a offert l'État français au gouvernement génocidaire.
Ce procès, s'il se tient, pourrait être le premier d'une longue série. C'est plus que jamais un des buts que nous privilégions dans notre action.

Appel à soutien: même si le tribunal qui nous a condamné a rejeté les demandes de dommages et intérêt en estimant que Sosthène Munyemana n'avait pas subi de préjudice moral, nous avons besoin de 3000 euros pour payer la publication d'un encart judiciaire et une partie des frais d'avocat de S. Munyemana. Vous pouvez nous soutenir en envoyant vos dons à:
association Cauri, 191 cours de la Somme, 33800 Bordeaux.
(contact: cauri33@yahoo.fr)

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