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lundi 16 janvier 2012

Rwanda: renversement de situation?

Dix-huit ans après le génocide des Tustsi et Hutus modérés du Rwanda, est-il possible que la justice française fasse volte-face? Est-il possible que les personnes ayant nié la thèse de génocide puissent aujourd'hui revenir sur leurs positions? Est-il possible qu'enfin, en France, on regarde les faits sous un angle différent?

Mercredi 12 Janvier 2012, l'enquête scientifique supervisée par les juges Trévidic et Poux aboutissait à la conclusion que le missile ayant causé la chute de l'avion transportant le président Habyarimana, évènement qui entraîna par la suite le génocide de 800.000 personnes au Rwanda en l'espace de 100 jours, avait été tiré depuis la Colline Karama, un lieu qui était tenu à l'époque par les FAR du gouvernement en place, et non pas par le FPR de Kagamé. Sur ce site résidaient également des soldats français chargés de la formation de soldats rwandais, et des coopérants militaires belges.

Cette nouvelle version des faits vient en fait contredire la version jusqu'à présent présentée par la justice française, suite à l'enquête du controversé juge Bruguière, qui ne s'était fié qu'à des témoignages, et au fait que l'attentat du 6 Avril 1994 profitait, selon sa version, à Kagamé. Faut-il rappeler que le juge Bruguière, qui plus est, ne se déplaça jamais sur les lieux de l'attentat? La version douteuse qu'il fournit fut néanmoins relayée et étayée par de nombreux "experts" et journalistes".

Mais parmi les témoignages recueillis par le juge Bruguière, il peut paraître curieux de soulever l'absence d'une personne présente à Kigali la veille de l'attentat, et dans des zones contrôlées par les forces hutues dans les jours qui ont suivi: le capitaine de gendarmerie Paul Barril.

Le rapport du juge Trévidic pourrait donc relancer le débat autour de cette triste page de l'Histoire. Si il ne dédouane pas le FPR, il reditribue les cartes. Ainsi, le rapport peut être contesté pendant les 6 mois à venir. Ainsi, les FAR n'auraient cependant pas eu l'expertise permettant de manier le type d'armes ayant touché l'avion d'Habyarimana.

Enfin, il convient de s'interroger sur la publication de ce rapport, alors que la justice française semble enfin prête à juger certaines personnes soupçonnées d'avoir participer au génocide de 1994, et résidant sur son sol. En ce sens, nous avons suivi et évoqué le cas de Sosthène Munyemana. Mais la justice semble se faire de plus en plus pressante pour d'autres personnes, telles Callixte Mbarushimana, récemment libéré par le TPIR pour implication dans les guerres de Kivu, mais mis sous contrôle judiciaire par la France pour implication dans le génocide au Rwanda, et acceuilli par la police française, à son retour de La Haye. Tout ceci dans un contexte de réchauffement diplomatique entre Paris et Kigali... La France serait-elle enfin prête?

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